top of page

ANNE BESURE

Fondatrice de Accemo® | Soins Harmonisants
Experte en accompagnement des traumatismes
Auteure | Illustratrice

Trop plein, trop vite : derrière la tornade du Persécuteur

Dernière mise à jour : 3 oct.


Anne Besure

" Franchement, c’est pas compliqué ! "

" Tu pourrais faire un effort… "

Ah, le Persécuteur. Celui ou celle qui critique, attaque, pointe les erreurs, râle, pique là où ça fait mal. On l’imagine vite en personnage dur, autoritaire, voire cruel.

Et pourtant…Sous le costume du « méchant » de l’histoire, il y a souvent quelqu’un qui ne sait pas comment dire autrement :

  • Sa frustration.

  • Sa peur.

  • Son besoin d’être entendu·e, respecté·e, pris·e en compte.

Le Persécuteur, c’est celui qui crie quand il n’arrive pas à dire " j’ai mal " ou " j’ai peur ".


Derrière la colère, souvent… une détresse

Personne ne devient Persécuteur par plaisir. Mais quand on a appris que pour être respecté·e, il fallait hausser le ton, qu’on n’a pas trouvé d’autres moyens pour poser des limites, ou que la peur d’être vulnérable est trop forte…Alors, on attaque. On pique. On écrase.

Non pas parce qu’on est fort·e. Mais parce que on ne sait pas comment faire autrement pour protéger ce qui est fragile à l’intérieur.


La colère, un signal… pas une arme

La colère, en soi, n’est pas le problème. C’est une énergie vivante, une réaction à quelque chose qui ne nous convient pas. Le vrai souci, c’est quand elle devient la seule manière de dire qu’on existe, quand elle déborde, qu’elle attaque au lieu de poser un cadre.

Être dans le rôle du Persécuteur, c’est souvent ne pas savoir comment dire : " Stop. Là, pour moi, c’est trop. " Alors on hurle au lieu d’expliquer. On critique au lieu de formuler un besoin. On pique, on repousse… tout en espérant, quelque part, que quelqu’un entende quand même la détresse derrière.


Comment sortir du rôle sans renier sa colère ?

Quelques pistes douces pour poser la cape du Persécuteur sans renier ce qui est légitime :

La première étape, c’est d’apprendre à reconnaître les signaux dans le corps: sentir les tensions, la chaleur qui monte, le souffle qui se bloque, les mâchoires qui se serrent…Bref, repérer quand l’explosion n’est pas loin.

Et dans cet espace, avant que ça déborde, prendre un temps d’arrêt.

Une seconde étape pour se demander, avec douceur:

  • Qu’est-ce que je cherche vraiment à dire, là, derrière ma colère ?

  • Si j’osais dire mon besoin, plutôt que de le balancer sous forme de reproche… à quoi ressemblerait ma phrase ?

  • Comment poser mes limites avec fermeté… mais sans blesser ?

Enfin, oser dire :

  • J’ai besoin que ça soit clair pour moi.

  • Je me sens débordé·e et ça me met en colère.

  • J’aimerais qu’on trouve une solution ensemble.

Ce n’est pas toujours simple. Mais c’est ce qui permet à la colère d’être entendue sans détruire la relation.


🎭 Et après ?

Dans le prochain épisode de cette série, je vous parlerai de celui ou celle qui ne porte pas de cape, ni de masque : L’Observateur. Celui qui regarde la scène sans s’y laisser embarquer, qui prend juste assez de recul pour pouvoir choisir autrement.

Parce qu’on n’est pas condamné·e à rejouer les mêmes rôles. On peut aussi s’asseoir un instant dans les coulisses… et respirer.


Chaleureusement,

Anne

🌿 À bientôt pour la suite !


Note : Le triangle dramatique a été proposé à l’origine par Stephen Karpman. Ce que je partage ici est une lecture personnelle, pour aider à mieux comprendre ce qui se joue en soi ou dans les relations.

Commentaires


bottom of page