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ANNE BESURE

Fondatrice de Accemo® | Soins Harmonisants
Experte en accompagnement des traumatismes
Auteure | Illustratrice

Ce qui a été trop : reconnaître sans mesurer, sans minimiser

Dernière mise à jour : 3 oct.


Anne Besure

J’avais envie aujourd’hui de poser quelques mots sur ces expériences que l’on minimise trop souvent, ces blessures qui ne crient pas toujours fort mais qui laissent pourtant des traces profondes. Celles qui ne se comparent pas, qui ne se hiérarchisent pas. Celles qui, parfois, n’ont jamais eu l’espace d’être reconnues. Parce que commencer par reconnaître, c’est déjà commencer à prendre soin.

Quand on minimise ce qui a fait mal

On entend souvent ces phrases qui coupent l’élan du cœur : " Ce n’est pas si grave…", " Il y a pire… ", " Je devrais être passé·e à autre chose". Comme si la douleur devait se justifier, se mesurer, s’expliquer. Mais notre corps, lui, ne compte pas en termes de " gravité officielle". Il ne hiérarchise pas. Il ressent. Et parfois, ce qui a été trop intense, trop rapide, trop tôt dans la vie laisse une empreinte, même si cela paraît anodin aux yeux des autres.

Le corps se souvient, même quand l’esprit minimise

Ce qui reste, ce n’est pas l’événement en lui-même. C’est ce qui déborde notre capacité à rester relié·e à nous-mêmes dans ce moment-là. Un déménagement brutal, une séparation, des mots durs répétés, un regard absent, un besoin ignoré, un choc physique, une peur vécue seul·e… Toutes ces expériences peuvent devenir des « trop » pour notre système nerveux, surtout si elles arrivent trop tôt.

La reconnaissance, première étape vers la réparation

Honorer ces blessures, c’est d’abord cesser de les minimiser. C’est accepter de dire : " Oui, cela a été trop pour moi. " Dans cette reconnaissance, sans jugement ni hiérarchie, quelque chose en nous peut commencer à relâcher la tension.

Un chemin à son rythme

Prendre soin de ces espaces là demande du temps, de la douceur, du respect du rythme. Il ne s’agit pas d’ouvrir les portes en grand, trop vite. Il s’agit de créer un espace suffisamment sûr pour que ces parts de nous puissent, petit à petit, revenir à la surface sans peur. Et parfois, cela commence juste par cette simple permission intérieure : " Ce que j’ai vécu mérite d’être écouté. Moi, je mérite d’être écouté·e. "


Parce qu’honorer ce qui a été trop, c’est déjà commencer à en prendre soin. Pas pour réécrire l’histoire, mais pour faire de la place à ce qui, en nous, cherche encore à respirer.


Chaleureusement,


Anne

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