On est vase + lumière. C'est comme ça

Il y a cette idée qu’on devrait toujours être "bien", aligné·e, serein·e, disponible, inspirant·e, productif·ve…Et puis il y a la vraie vie : avec ses hauts, ses flous, ses bourrasques, ses rendez-vous annulés, ses émotions mal digérées et ses envies de tout plaquer pour aller élever des chèvres au calme.

Et au milieu de tout ça, il y a nous. Pas la version "profil pro" ou "bio Instagram", mais l’être entier, un peu cabossé, un peu brillant, profondément humain.

Et franchement, on ressemble beaucoup à un nénuphar. Oui, tu as bien lu.

Un nénuphar, ça pousse dans la vase. Ce n’est pas glamour, c’est même franchement boueux là-dessous. Mais malgré ça, il émerge, il s’élève jusqu’à la surface et il fleurit. Une fleur fine, pure, élégante, qui ne porte aucune trace visible de la boue dont elle vient.

Et nous, c’est pareil. On a tous des racines dans des histoires, des douleurs, des zones floues. Mais au-dessus, il y a cette part de nous qui reste claire, sensible, lumineuse. Et cette part-là, on a trop souvent tendance à la négliger.

Chaque geste qu’on pose, un repas avalé en vitesse, un "oui" qu’on voulait dire "non", un mot qu’on ne prend pas le temps de dire ou d’entendre, vient marquer cette fleur. Pas toujours de façon visible. Mais ça s’imprime. Ça pèse.

Prendre soin de soi, ce n’est pas une case à cocher entre deux to-do lists. C’est un acte d’amour, de loyauté envers soi-même. Pas pour "être parfait·e", mais pour laisser de l’espace à ce qui en nous veut respirer, vivre, créer, aimer, vibrer.

Parce que non, ce n’est pas être égoïste de dire stop. Ce n’est pas exagéré de vouloir manger mieux, dormir plus, ralentir un peu, dire non merci quand ça sonne faux. C’est juste se rappeler qu’on a le droit de briller, même avec de la boue aux pieds. Et qu’on a mieux à faire que de se tirer vers le bas.

C’est même profondément juste.

Alors oui : on est vase + lumière.

Et ça mérite du respect.

Et un peu (beaucoup) de douceur.

Et vous, comment faites-vous pour laisser briller votre lumière?

Chaleureusement,

Anne